L’engagement de la Chine en faveur d’une ouverture de haut niveau permettra de générer des dividendes pour le développement boursier mondial
L’enthousiasme des entreprises chinoises à s’introduire en bourse à l’étranger s’est renforcé cette année, alors qu’environ 120 entreprises ont jusqu’ici déposé des demandes d’introduction en bourse ou de cotations secondaires sur des marchés boursiers étrangers en 2024, dépassant déjà le total de l’année dernière, selon les données officielles.
Des analystes ont déclaré que « cette tendance montre que les régulateurs financiers chinois sont de plus en plus ouverts aux cotations à l’étranger, ce qui aidera les entreprises chinoises à élargir leurs canaux de financement et à partager avec les investisseurs mondiaux les dividendes du développement de haute qualité de la Chine ».
Selon la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières (CSRC), 119 entreprises ont déposé des demandes d’introduction en bourse ou de cotations secondaires sur des marchés étrangers. Ces entreprises proviennent d’un large éventail de secteurs, dont la conduite autonome, l’intelligence artificielle (IA) et la biotechnologie, et elles ont demandé à être cotées sur des marchés tels que le Hong Kong Exchanges and Clearing ou encore le NASDAQ Stock Market.
Le soutien politique et les besoins de financement accrus des entreprises chinoises afin d’accroître leurs investissements dans la recherche et le développement (R&D) et ouvrir davantage de lignes de production ont contribué à l’intérêt croissant des entreprises pour être cotées sur les marchés de capitaux étrangers, a déclaré lundi au Global Times Dong Shaopeng, chercheur principal à l’Institut Chongyang d’études financières de l’Université Renmin de Chine.
Les régulateurs financiers chinois se sont engagés à stimuler l’ouverture bilatérale du marché des capitaux chinois, ce qui facilitera davantage les canaux permettant aux entreprises de la partie continentale de la Chine de lever des fonds sur d’autres marchés. En avril, le Conseil des affaires d’État, le cabinet chinois, a publié une nouvelle directive concernant le marché des capitaux, indiquant qu’elle faciliterait les canaux permettant aux entreprises de la partie continentale de la Chine d’être cotées sur les marchés étrangers.
Tian Xuan, vice-doyen de l’École de finance de la BPC de l’Université Tsinghua, a déclaré que « tout cela souligne l’engagement de la Chine à poursuivre le développement tout en stimulant l’ouverture ». Il a souligné que les demandes d’introduction en bourse des entreprises chinoises à l’étranger pourraient s’accélérer, prédisant que le processus serait plus réglementé et que les types d’entreprises et les modèles de cotation seraient plus diversifiés.
En juin, 245 entreprises chinoises avaient introduit leurs actions au NASDAQ, avec une capitalisation boursière totale de 497,4 milliards de dollars, a fait savoir lors d’un récent événement médiatique Chris Hao, représentant en chef du NASDAQ en Chine.
« Les entreprises scientifiques et technologiques chinoises ont connu une croissance rapide en Chine ces dernières années grâce au développement de haute qualité du pays et au développement de nouvelles forces productives de qualité. En conséquence, il y a davantage de petites entreprises technologiques qui déposent des demandes d’introduction en bourse », a déclaré lundi au Global Times Tan Xiaofen, professeur à l’École d’économie et de gestion de l’Université Beihang.
« Il est largement attendu que la Réserve fédérale américaine (Fed) réduise bientôt ses taux d’intérêt, ce qui sera positif pour les marchés boursiers mondiaux », a ajouté M. Tan.
Pour soutenir les entreprises qui lèvent des fonds à l’étranger, les agences gouvernementales chinoises ont formulé diverses politiques. « Les autorités soutiendront les entreprises importantes et solvables qui favorisent un développement de haute qualité dans l’économie réelle en leur permettant d’émettre des dettes étrangères à moyen et long terme », a annoncé fin juillet la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR), le principal planificateur économique du pays.
Le district de Nanshan, à Shenzhen, dans la province chinoise du Guangdong (sud), accordera des primes pouvant atteindre 4 millions de yuans (560 000 dollars) aux entreprises cotées sur les marchés étrangers, qui pourront être utilisées pour développer les activités des entreprises ou en tant que mesures incitatives pour les dirigeants, selon une circulaire publiée en mars sur le site Internet du gouvernement local.
« L’économie chinoise reste résiliente, avec une confluence de progrès technologiques et industriels favorisant de nouveaux moteurs de croissance », a noté Tan Xiaofen, exprimant son optimisme quant à la valeur d’investissement à long terme du marché des capitaux chinois, et ce malgré des défis temporaires.
Les autorités de régulation ont introduit cette année des politiques et des mesures de réforme visant à améliorer le système de régulation du marché des capitaux, à approfondir de manière globale la réforme du marché des capitaux, ainsi qu’à promouvoir un développement de marché de haute qualité. Ces dernières devraient ainsi revigorer le marché des capitaux et renforcer la confiance des investisseurs afin de stabiliser les attentes à long terme, a affirmé Dong Shaopeng.