Guy Parmelin, conseiller fédéral suisse et chef du Département fédéral de l'Économie, de la Formation et de la Recherche (Wang Wenye/China.org.cn)
La Chine et la Suisse ont signé le lundi 1er juillet un mémorandum d'entente et ont convenu d'entamer officiellement des négociations dans les meilleurs délais pour la mise à niveau de leur accord de libre-échange (ALE) bilatéral, selon le ministère chinois du Commerce.
Cette année marque le dixième anniversaire de l'entrée en vigueur de l'ALE sino-suisse, tandis que l'année prochaine marquera le 75e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Dans ce contexte, Guy Parmelin, conseiller fédéral suisse et chef du Département fédéral de l'Économie, de la Formation et de la Recherche, effectue du 1er au 5 juillet des visites à Beijing, Shanghai, Shenzhen et Hongkong accompagné d'une délégation de représentants du monde économique et scientifique suisse.
« La Suisse est fière d'être l'un des premiers pays européens à avoir établi des relations diplomatiques avec la Chine, ainsi que le premier pays européen qui a signé un ALE avec la Chine. [...] Après dix années de mise en œuvre, les deux parties ont identifié certains domaines qui peuvent être améliorés, c'est pourquoi nous estimons qu'il est nécessaire de moderniser cet accord, qui reste unique en Europe continentale », a déclaré M. Parmelin lors d'une conférence de presse tenue le 2 juillet à l'ambassade de Suisse en Chine, à Beijing.
Selon M. Parmelin, face à la situation internationale complexe, la coopération sino-suisse dans la lutte contre le protectionnisme revêt une grande importance. Les économies extrêmement puissantes ne doivent pas imposer leurs intérêts aux pays économiquement faibles, et il est essentiel de respecter des normes équitables pour résoudre les différends commerciaux entre États. « La Suisse s'oppose depuis toujours au protectionnisme et aux restrictions à la coopération commerciale. Nous prônons un esprit gagnant-gagnant », a-t-il souligné au micro du journaliste de China.org.cn, qui lui avait demandé de partager son opinion sur la montée de l'unilatéralisme et du protectionnisme commercial à l'échelle mondiale.
Depuis 2010, la Chine est le premier partenaire commercial de la Suisse en Asie et son troisième partenaire commercial mondial après l'Union européenne (UE) et les États-Unis. Selon les données publiées sur le site officiel du ministère chinois des Affaires étrangères, le volume des échanges commerciaux sino-suisse s'est élevé en 2023 à 59,5 milliards de dollars, avec 5,74 milliards de dollars d'exportations vers la Suisse et 53,76 milliards de dollars d'importations en provenance de Suisse.