Photo : French.china.org.cn
Les constructeurs automobiles chinois, tels que JAC, Chery et Geely, sont en train de suivre les procédures d’investissement pour introduire des technologies de pointe et réaliser une production localisée en Algérie. Les véhicules seront vendus en Algérie et exportés vers des pays tiers, a indiqué l’ambassadeur de Chine en Algérie, Li Jian, au média local El Khabar. Cette dernière étape de la coopération entre la Chine et l’Algérie reflète le renforcement des liens économiques et commerciaux, en particulier dans le domaine des véhicules à énergie nouvelle (VEN), entre la deuxième économie mondiale et les pays africains.
À l’approche du sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), les responsables du continent africain ont salué la collaboration en matière de VEN avec la Chine, exprimant l’espoir de voir les produits verts et les investissements chinois se multiplier pour promouvoir le développement durable.
« Les géants chinois des VEN, dont BYD, se sont installés au Zimbabwe. Nous sommes particulièrement disposés à coopérer avec la Chine dans le secteur des VEN. L’Afrique est un très grand producteur de lithium, une matière première utilisée pour les batteries des véhicules électriques. Nous envisageons donc des partenariats avec des entreprises chinoises pour le traitement du lithium et la création d’une entreprise de production », a déclaré lundi Grasiano Nyaguse, le ministre plénipotentiaire de l’ambassade du Zimbabwe en Chine.
« Nous pensons à quelque chose de très respectueux de l’environnement et nous avons acheté des voitures fabriquées en Chine et d’autres produits verts », a pour sa part noté Gana Oyinkro Tuayeringha, le directeur général du ministère fédéral nigérian de l’Industrie, du commerce et de l’investissement, soulignant que le Nigeria s’est préparé pour le sommet du FOCAC et que ses participants obtiendront certainement des résultats à cette occasion.
D’après Mwangi Wachira, un conseiller du gouvernement kenyan et ancien économiste à la Banque mondiale, en matière d’attraction des investissements directs étrangers, le secteur des nouvelles énergies est l’un de ceux qui connaissent la croissance la plus rapide sur le continent et celui-ci est dirigé par des entreprises chinoises. « Nous sommes heureux que cela soit ainsi. Nous espérons qu’après avoir assemblé des produits en Afrique, [les entreprises chinoises] finiront par les produire sur le continent », explique-t-il.
Ces dernières années, les pays africains ont connu une urbanisation accélérée et un développement économique rapide, ce qui a stimulé la demande en automobiles. D’après l’agence de presse Xinhua, les exportations chinoises de VEN vers le continent ont augmenté de 291 % en glissement annuel en 2023.
« Les VEN chinois, de haute technologie et bon marché, ont apporté des bénéfices tangibles aux consommateurs africains. Dans le même temps, les constructeurs automobiles chinois ont investi et établi des sites de production sur le continent, favorisant le développement de l’industrie locale et créant des opportunités d’emploi », analyse Song Wei, un professeur de la Faculté des relations internationales et de la diplomatie affiliée à l’Université des études étrangères de Beijing.
Selon lui, la coopération sino-africaine dans le domaine des VEN est également un moteur important pour l’alignement de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, propice à aider le continent à explorer davantage l’investissement vert et le développement des technologies industrielles vertes. Le sommet du FOCAC, particulièrement attendu, devrait permettre de renforcer encore les relations économiques et commerciales entre la Chine et l’Afrique, correspondre plus précisément aux stratégies de développement des pays africains et offrir davantage d’opportunités de coopération dans le domaine vert.