Soutenu par un appétit accru de l’étranger, une structure commerciale optimisée de plus en plus axée sur les produits de haute technologie et verts, et des destinations d’exportation plus diversifiées, le commerce extérieur de la Chine continuera de faire preuve de résilience au second semestre, ont déclaré le 2 août des responsables et des experts. Toutefois, ont-ils ajouté, les entreprises du secteur sont confrontées à un environnement extérieur complexe et difficile, marqué par une escalade des tensions géopolitiques et des restrictions commerciales croissantes, demandant un soutien politique plus fort et suggérant de cultiver de nouveaux moteurs de croissance pour contrebalancer les impacts négatifs.
Selon Li Yongjie, représentant adjoint du commerce international du ministère du Commerce, les estimations préliminaires suggèrent que la part des exportations chinoises sur les marchés internationaux devrait rester stable à environ 14 % pour le premier semestre de l’année.
Soulignant que l’économie mondiale montre des signes d’amélioration, avec une reprise de la demande extérieure et une hausse des commandes pour les entreprises chinoises du secteur du commerce extérieur, il a aussi noté que, malgré une reprise modérée du commerce mondial des marchandises, la complexité et la gravité croissantes de l’environnement extérieur posent des difficultés importantes au secteur commercial.
Dans le même temps, une mise à jour de surveillance du commerce réalisée par l’Organisation mondiale du commerce publiée en juillet a révélé que le nombre de restrictions à l’importation mises en œuvre par les pays membres de l’OMC a augmenté, les mesures déjà en vigueur devant affecter une valeur de 2 300 milliards de dollars d’importations en 2024, un chiffre qui représente 9,7 % du total des importations mondiales, le niveau le plus élevé depuis 2020.
« Nous utiliserons pleinement les mécanismes multilatéraux et bilatéraux pour aider nos entreprises à relever les défis posés par les restrictions commerciales injustes », a indiqué M. Li, ajoutant que la Chine travaillera en étroite collaboration avec ses partenaires commerciaux pour assurer le fonctionnement stable et fluide des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales.
À cette fin, la Chine étendra davantage son réseau de zones franches de haut niveau à vocation mondiale, en mettant l’accent sur l’accélération de son adhésion à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressif et sur l’avancement des négociations avec plusieurs pays et organisations. Selon le ministère, la Chine vise à renforcer davantage ses liens économiques avec ses partenaires des accords de libre-échange et à augmenter la part de ses échanges commerciaux avec eux à environ 40 % de la valeur totale de ses échanges commerciaux d’ici 2030.
En outre, a de son côté déclaré Li Xingqian, directeur général du département du commerce extérieur du ministère, la Chine encouragera activement de nouvelles forces motrices dans le commerce extérieur afin d’optimiser sa structure de produits et de renforcer l’efficacité commerciale, en réponse à l’évolution de la dynamique du marché et de la demande internationale, ajoutant que le secteur du commerce électronique transfrontalier, qui a enregistré un taux de croissance annuel de 10,5 % au premier semestre et a dépassé de 4,4 points de pourcentage le taux de croissance global du commerce extérieur du pays, sera davantage soutenu.
Selon Zhang Jianping, chercheur à l’Académie chinoise du commerce et de la coopération économique internationaux, la Chine devrait également inciter davantage les industries traditionnelles à se moderniser vers des industries à haute valeur ajoutée, de haute technologie et vertes dans le but d’améliorer leur compétitivité et d’optimiser leurs structures d’exportation car, a-t-il souligné, même si les restrictions commerciales imposées par de grandes économies comme l’Union européenne et les États-Unis sont susceptibles d’exercer certaines pressions, les véhicules électriques chinois, caractérisés par une technologie de pointe et un bon rapport coût-efficacité, pourraient alors se tourner vers les marchés émergents comme le Moyen-Orient, l’Asie du Sud-Est et l’Amérique latine.